KENTUCKY HEADHUNTERS: On Safari (2016)

Musicians:

Richard Young - rhythm guitar & lead vocals
Doug Phelps - bass & lead vocals
Greg Martin - lead guitar & vocals
Fred Young - drums, percussion & vocals
Additional musician :
Kevin McKendree – keyboards

Titles:

01. Beaver Creek Mansion - 4:06
02. Deep South Blues Again - 3:11
03. I Am The Hunter - 3:52
04. Caught In A Dream - 3:26
05. Crazy Jim - 4:12
06. Big Time - 3:04
07. Lowdown Memphis Town Blues - 3:35
08. Rainbow Shine - 3:11
09. Way Down Yonder - 3:16
10. Jukebox Full Of Blues - 2:07
11. God Loves A Rolling Stone - 3:30
12. Governors Cup – 1:59

La sortie d’un nouvel album des Kentucky Headhunters est toujours une bonne nouvelle car on sait que l’on va prendre une bonne dose de rock n’ roll dans les oreilles. Ce disque est malheureusement entaché d’une note sombre, le père des frères Young étant décédé trois jours avant l’entrée en studio des Chasseurs de Têtes. Néanmoins, le groupe a assuré comme à son habitude et a enregistré des morceaux percutants enveloppés par la guitare expressive de Greg Martin. Le style sudiste sur fond de tempo médium est bien représenté avec « Beaver Creek Mansion » (et son très bon solo de slide) et « I Am The Hunter ». On balance aussi entre le rock carré (« Deep South Blues Again ») et le rock fifties (« Jukebox Full Of Blues » avec une slide bien « redneck » et un solo de piano). La reprise de « Caught In A Dream » d’Alice Cooper surprend légèrement dans le répertoire du combo. On a aussi droit à une lente et mélodique ballade country (« God Loves A Rolling Stone ») ainsi qu’à un instrumental sympathique avec une rythmique en picking et une six-cordes soulignant le thème principal (« Governors Cup »). Mais ce n’est pas fini car trois morceaux se détachent nettement du contenu de ce disque déjà bien fourni. Tout d’abord, on est charmé par la ballade sudiste mélodique « Crazy Jim » et la gratte bourrée de feeling de Greg Martin qui serre le cœur. Vient ensuite « Lowdown Memphis Town Blues », un titre country-soul pourvu d’une bonne mélodie et d’une superbe guitare. Enfin, on tape du pied sans retenue sur « Way Down Yonder », un rock sudiste au tempo médium avec un solo efficace. Quoi de plus normal puisque ce titre a été composé par Mister Charlie Daniels en 1977 ?

Les Kentucky Headhunters reviennent donc en force avec ce délicieux « On safari » qui va faire swinguer dans les chaumières. On pourrait comparer ce groupe à un vieux whisky de contrebande, râpeux et torride au premier abord mais qui laisse ensuite filtrer un parfum subtil et velouté auquel on ne s’attendait pas. Assurément, ces gaillards ne viennent pas du Kentucky pour rien !

Olivier Aubry

L’album a été enregistré seulement trois jours après le décès de père de Richard et Fred Young mais le onzième opus du groupe démarre très fort avec «Beaver Creek Mansion» et « Deep South Blues Again », deux morceaux avec guitares plombées et chant puissant qui ont influencé Blackberry Smoke et The Black Crowes. "Way Down Yonder" a un petit côté Lynyrd Skynyd pas déplaisant et « Jukebox Full of Blues » est le boogie de l’album. Les influences country des albums précédents sont rangées à la cave, ici c’est du gros son, bien rock, avec guitares saturées Seules “Crazy Jim” et “Lowdown Memphis Town Blues” sont plus cools, mais le groupe nous propose encore un album percutant assez court, qui démontre que malgré leur longévité les musiciens sont toujours présents dans le rock qui déchire avec des teintes sudistes bien profondes. Un album simple, efficace et costaud.

Michel Bertelle